
Erreur judiciaire : le cas d’Ahmed Tommouhi, accusé à tort, réexaminé en Espagne
La Cour suprême d’Espagne a accepté de réexaminer le cas du Marocain Ahmed Tommouhi, condamné à tort pour une série de viols en 1991.
Une Marocaine, employée domestique sans contrat à Ceuta, a été acquittée en 2019 après avoir été injustement accusée par son employeur de vol de bijoux d’une valeur de 60 000 euros. Elle réclame justice pour cette “fausse” accusation. Mais trois ans après, la Cour la déboute, estimant qu’il serait difficile de prouver son innocence.
Accusée d’avoir volé à son employeur des bijoux (broches, montres et pendentifs) évalués à près de 60 000 euros, la Marocaine a été arrêtée en 2018 par la police nationale, placée en détention puis acquittée en 2019, faute de preuves, fait savoir El Faro de Ceuta. Pendant un an, elle a été privée de liberté et traitée de voleuse, ne sachant quelle porte frapper pour obtenir justice.
Le parquet avait requis contre elle deux ans de prison et une amende équivalente à la valeur des objets volés. Mais le tribunal n’a pas accédé à cette demande, soulevant l’insuffisance de preuves (pas de témoins, pas d’empreintes) et une accusation fondée sur des « soupçons et suppositions » et truffée de « contradictions, d’absurdités et d’incohérences ».
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De son côté, la jeune Marocaine a toujours clamé son innocence. Elle a soutenu tout au long du procès qu’elle ignorait l’existence d’un coffre-fort dans la maison et qu’elle a été accusée à tort, après avoir dénoncé son employeur qui a bénéficié de ses services sans lui signer un contrat de travail. Après son acquittement, elle a dénoncé son employeur pour avoir déposé une fausse plainte contre elle pour nuire à son image.
Trois ans après, le tribunal provincial tranche. Dans une ordonnance rendue en février 2022, le juge a rejeté cette plainte, estimant qu’on ne saurait prouver « la fausseté » de la plainte déposée par l’employeur contre la Marocaine. Pourtant, la Direction du travail et de la sécurité sociale a déjà sanctionné l’employeur pour défaut de contrat en mars 2020, lui demandant de verser une amende de 20 000 euros pour avoir employé la Marocaine sans contrat et sans l’avoir déclarée à la sécurité sociale.
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