Dans la fonction publique, six départements (Education nationale, Intérieur, Santé, Justice, Finances et Réforme de l’Administration et les Affaires étrangères), mobilisent près de 90% des dépenses du personnel civil de l’État rapporte L’Economiste, ajoutant que le ministère de l’Education à lui seul, engloutit 49,19% de ces dépenses. Avec le fort taux des grades et des recrutements orientés vers les cadres et cadres supérieurs, le taux d’encadrement a atteint 66,9% en 2020.
Dans le secteur privé, le salaire mensuel moyen est de 5 255 DH en 2019, soit une hausse de 1,3% par rapport à 2018. L’année 2020 ne va pas rester sans impact de la crise sanitaire sur les salaires. Par ailleurs, 45% des salaires déclarés à la CNSS en 2019, sont en dessous du smig et 16% reçoivent plus de 6 000 DH. Mais, dans la fonction publique, suite à des modifications opérées dans le cadre du dialogue social, le salaire minimum est passé de 1 885 DH en 2010 à 3 258 DH en 2020.
Cette différence salariale est due aux disparités existant entre les départements. Ainsi, le personnel d’exécution est à 4 919 DH de salaire net, le personnel de maîtrise quant à lui, est à 5 395 DH et les cadres et cadres supérieurs sont à 9 653 DH. De plus, le personnel du ministère de la justice perçoit 12 201 DH en moyenne par mois, contre 8 320 DH pour le ministère des Finances. A noter que cette rémunération n’inclut pas les primes.
" …Le volume des indemnités liées au grade constitue une part de 76% en moyenne de la rémunération mensuelle brute ", a affirmé la Cour des Comptes, dans son "Évaluation du système de la fonction publique", ajoutant qu’ainsi, " ce système s’est davantage compliqué par l’adjonction d’autres éléments de rémunération qui ne sont prévus par aucun statut. Ceci engendre des situations inéquitables ".