Maroc : quel est le salaire moyen dans la fonction publique ?

30 octobre 2020 - 17h30 - Economie - Ecrit par : J.K

Sur un total de 568 149 fonctionnaires civils, la fonction publique marocaine affecte 135,93 milliards de DH aux dépenses du personnel. Pourtant, il existe de saisissantes différences salariales entre les secteurs du public, mais aussi avec le privé.

Dans la fonction publique, six départements (Education nationale, Intérieur, Santé, Justice, Finances et Réforme de l’Administration et les Affaires étrangères), mobilisent près de 90% des dépenses du personnel civil de l’État rapporte L’Economiste, ajoutant que le ministère de l’Education à lui seul, engloutit  49,19% de ces dépenses. Avec le fort taux des grades et des recrutements orientés vers les cadres et cadres supérieurs, le taux d’encadrement a atteint 66,9% en 2020.

Dans le secteur privé, le salaire mensuel moyen est de 5 255 DH en 2019, soit une hausse de 1,3% par rapport à 2018. L’année 2020 ne va pas rester sans impact de la crise sanitaire sur les salaires. Par ailleurs, 45% des salaires déclarés à la CNSS en 2019, sont en dessous du smig et 16% reçoivent plus de 6 000 DH. Mais, dans la fonction publique, suite à des modifications opérées dans le cadre du dialogue social, le salaire minimum est passé de 1 885 DH en 2010 à 3 258 DH en 2020.

Cette différence salariale est due aux disparités existant entre les départements. Ainsi, le personnel d’exécution est à 4 919 DH de salaire net, le personnel de maîtrise quant à lui, est à 5 395 DH et les cadres et cadres supérieurs sont à 9 653 DH. De plus, le personnel du ministère de la justice perçoit 12 201 DH en moyenne par mois, contre 8 320 DH pour le ministère des Finances. A noter que cette rémunération n’inclut pas les primes.

" …Le volume des indemnités liées au grade constitue une part de 76% en moyenne de la rémunération mensuelle brute ", a affirmé la Cour des Comptes, dans son "Évaluation du système de la fonction publique", ajoutant qu’ainsi, " ce système s’est davantage compliqué par l’adjonction d’autres éléments de rémunération qui ne sont prévus par aucun statut. Ceci engendre des situations inéquitables ".

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